L'association sos-blootland publie un recueil d'histoires bilingues écrites par Marcel Marchyllie. L'ouvrage de 172 pages réuni 68 textes savoureux. On peut le commander ici:
http://sos-blootland.com/pages/bakery/t--was-een-keer.-il-etait-une-fois-34.php
jeudi 4 octobre 2018
mardi 17 janvier 2017
Nouvelle vidéo : traduction/interprétation d'un poème d'Emile Verhaeren par Jacques Delafosse.
https://www.youtube.com/watch?v=kCeGrqY4t5o
https://www.youtube.com/watch?v=kCeGrqY4t5o
samedi 7 mai 2016
Den vlaschaerd bezaeien
Den vlaschaerd bezaeien par Jacques Delafosse (Video)
Texte disponible sur le site de l'Akademie van Nuuze Vlaemsche Taele
Texte disponible sur le site de l'Akademie van Nuuze Vlaemsche Taele
dimanche 14 avril 2013
mercredi 15 septembre 2010
gifles
Les méthodes d'éducation ont beaucoup évolué. La gifle a été remplacée par le dialogue. Si les Esquimos, plus justement nommés Inuits, disposent de nombreux mots pour décrire la qualité de la neige, en flamand occidental, tout comme en français d'ailleurs, les synonymes pour la taloche ne manquent pas.
Les premiers s'inspirent de la forme de la main, plate avec le mot (de) paele qui évoque la pelle à enfourner le pain, légèrement incurvée avec (den) paelei, issu du français "pellée" ou contenu de la pelle, ou encore d'un gant ou d'une mitaine recouvrant la main avec (de) wante. Pour l'origine de ce dernier mot, il faut également se tourner vers le français ou le picard (au g français correspond un w picard, au "gant" français correspond want en picard).
Cette main, qui va finir par s'écraser sur la joue ou l'oreille du destinataire, va d'abord fendre l'air dans un mouvement circulaire. D'où le mot suivant, (den) draei issu du verbe draeien, "tourner". Lorsqu'elle arrive sur le visage, la baffe le balaie et devient (de) syfa (issu de zichtvaege par un complexe mélange d'assimilations et de réduction de cluster - ou groupe de consonnes). De syfa est né, par dérivation étymologique populaire (c'est à dire qui n'a rien à voir avec l'étymologie réelle), le lexème (den) schyfhand (syfa > syfant > schyfhand), association de hand "main" et de schyveren "faire tourner rapidement dans l'air".
Finalement, la main, avec un peu de chance ou de malchance, selon le point de vue, atteint son objectif. Pendant un instant, elle est en contact, brièvement collée à la joue. On aura alors (de) klyfe (< klyven "coller, adhérer"), (den) plak (< plakken "plaquer, placarder, coller") et (den) klot (de la racine indo-européenne *gel II, "boule collante", cette racine a donné le mot anglais glue "colle")
L'impact de la main est accompagné d'un claquement. Ceci donne naissance à une autre série de mots: (de) klinke, (den) klaeter selon le type de bruit ou encore un mot comme (den) lap qui est une onomatopée. Un autre bruit existe, c'est le bruit intérieur dont seul le destinataire du soufflet a connaissance, une sorte de bourdonnement qui dure plus longtemps que la beigne elle-même: (den) rounker (< rounken "bourdonner").
Si la torgnole soulage parfois les parents de petits démons, sous sa forme symbolique, lors de la confirmation à l'église, elle est censée élever et devient (de) vorminge qui, en quelque sorte, donne forme et édifie.
Cette liste n'est pas limitative.
Les premiers s'inspirent de la forme de la main, plate avec le mot (de) paele qui évoque la pelle à enfourner le pain, légèrement incurvée avec (den) paelei, issu du français "pellée" ou contenu de la pelle, ou encore d'un gant ou d'une mitaine recouvrant la main avec (de) wante. Pour l'origine de ce dernier mot, il faut également se tourner vers le français ou le picard (au g français correspond un w picard, au "gant" français correspond want en picard).
Cette main, qui va finir par s'écraser sur la joue ou l'oreille du destinataire, va d'abord fendre l'air dans un mouvement circulaire. D'où le mot suivant, (den) draei issu du verbe draeien, "tourner". Lorsqu'elle arrive sur le visage, la baffe le balaie et devient (de) syfa (issu de zichtvaege par un complexe mélange d'assimilations et de réduction de cluster - ou groupe de consonnes). De syfa est né, par dérivation étymologique populaire (c'est à dire qui n'a rien à voir avec l'étymologie réelle), le lexème (den) schyfhand (syfa > syfant > schyfhand), association de hand "main" et de schyveren "faire tourner rapidement dans l'air".
Finalement, la main, avec un peu de chance ou de malchance, selon le point de vue, atteint son objectif. Pendant un instant, elle est en contact, brièvement collée à la joue. On aura alors (de) klyfe (< klyven "coller, adhérer"), (den) plak (< plakken "plaquer, placarder, coller") et (den) klot (de la racine indo-européenne *gel II, "boule collante", cette racine a donné le mot anglais glue "colle")
L'impact de la main est accompagné d'un claquement. Ceci donne naissance à une autre série de mots: (de) klinke, (den) klaeter selon le type de bruit ou encore un mot comme (den) lap qui est une onomatopée. Un autre bruit existe, c'est le bruit intérieur dont seul le destinataire du soufflet a connaissance, une sorte de bourdonnement qui dure plus longtemps que la beigne elle-même: (den) rounker (< rounken "bourdonner").
Si la torgnole soulage parfois les parents de petits démons, sous sa forme symbolique, lors de la confirmation à l'église, elle est censée élever et devient (de) vorminge qui, en quelque sorte, donne forme et édifie.
Cette liste n'est pas limitative.
jeudi 8 juillet 2010
kouschiesteën
Regardant les coureurs cyclistes roulant sur les secteurs pavés de l'étape du Tour de France arrivant à Arenberg à la télévision, je me suis demandé quelle était l'origine du mot flamand occidental kouschiesteën (fr. pavé, néerl. kassei).
Kouschiesteën [ˈkuʃiːˌsteˑɛ̃] (nom masc., pl. kouschiesteëns) est un nom composé: kouschie + steën. Steën signifie "pierre". Pourquoi l'écrire avec un tréma? Parce que ce phonème est diphtongué et est issu du germanique ai qui a aussi donné en allemand Stein. D'autres exemples sont kleën (all. klein), beën (all. Bein) etc. L'écrire ainsi permet de distinguer les mots de paires minimales comme keete (fr. chaîne) et keëte (fr. "petite construction" comme dans hommelkeëte: "baraque à houblon").
Kouschie fait partie des nombreux emprunts au picard et signifie "chaussée". Des formes apparentées s'utilisent en flamand depuis le Moyen-Age. Dans le Dictionnaire du patois de la Flandre française ou wallonne (Louis Vermesse, Douai, L. Crépin, 1867), on trouve les deux formes cauchie et couchie. Moeyaert, Ryckeboer, De Brabandere dans le Woordenboek van het Frans-Vlaams/Dictionnaire du flamand de France (2005) orthographient ce mot ainsi: koesjiesteen ce qui en permet la lecture par les néerlandophones.
Les emprunts au français et au picard depuis le Moyen-Age font du flamand occidental la plus romane des langues germaniques.
Pour voir correctement les transcriptions phonétiques, veuillez télécharger et installer la police Doulos SIL.
La graphie flamande utilisée est la graphie normalisée de l'ANVT.
Kouschiesteën [ˈkuʃiːˌsteˑɛ̃] (nom masc., pl. kouschiesteëns) est un nom composé: kouschie + steën. Steën signifie "pierre". Pourquoi l'écrire avec un tréma? Parce que ce phonème est diphtongué et est issu du germanique ai qui a aussi donné en allemand Stein. D'autres exemples sont kleën (all. klein), beën (all. Bein) etc. L'écrire ainsi permet de distinguer les mots de paires minimales comme keete (fr. chaîne) et keëte (fr. "petite construction" comme dans hommelkeëte: "baraque à houblon").
Kouschie fait partie des nombreux emprunts au picard et signifie "chaussée". Des formes apparentées s'utilisent en flamand depuis le Moyen-Age. Dans le Dictionnaire du patois de la Flandre française ou wallonne (Louis Vermesse, Douai, L. Crépin, 1867), on trouve les deux formes cauchie et couchie. Moeyaert, Ryckeboer, De Brabandere dans le Woordenboek van het Frans-Vlaams/Dictionnaire du flamand de France (2005) orthographient ce mot ainsi: koesjiesteen ce qui en permet la lecture par les néerlandophones.
Les emprunts au français et au picard depuis le Moyen-Age font du flamand occidental la plus romane des langues germaniques.
Pour voir correctement les transcriptions phonétiques, veuillez télécharger et installer la police Doulos SIL.
La graphie flamande utilisée est la graphie normalisée de l'ANVT.
mardi 6 juillet 2010
Een raedsel
- Hoe is je naeme?
- Voor tien centymen
Je meugt ze zien.
Réponse: Me naeme ['mə 'naːmə]
Jeu de mot avec: men haeme ['mən 'aːmə]
Traduction
- Quel est ton nom?
- Pour dix centimes
Tu peux le voir.
Réponse: Mon nom
Jeu de mot avec: Mon jarret
Haeme (n. fém., pl. haemen)(néerl. knieholte, knieboog), plus ancienne mention écrite 1320-1330. Cf. anglais ham ("That part of the leg at the back of the knee; the hollow or bend of the knee", Oxford English Dictionary)
- Voor tien centymen
Je meugt ze zien.
Réponse: Me naeme ['mə 'naːmə]
Jeu de mot avec: men haeme ['mən 'aːmə]
Traduction
- Quel est ton nom?
- Pour dix centimes
Tu peux le voir.
Réponse: Mon nom
Jeu de mot avec: Mon jarret
Haeme (n. fém., pl. haemen)(néerl. knieholte, knieboog), plus ancienne mention écrite 1320-1330. Cf. anglais ham ("That part of the leg at the back of the knee; the hollow or bend of the knee", Oxford English Dictionary)
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