En vidéo, Michel Gars nous présente en flamand les stands et les objets exposés lors du 5ème Festival de la Langue et de la Musique Flamande (organisé par l'Akademie voor Nuuze Vlaemsche Taele) et du 20ème anniversaire d'Yser Houck.
jeudi 29 octobre 2009
mercredi 28 octobre 2009
Draeit, meulen!
dimanche 25 octobre 2009
Distance par rapport au néerlandais (le retour)
La page de ce blog concernant les différences entre le flamand occidental et le néerlandais est une des plus consultées. Mais un lecteur nous a signalé que les liens ne fonctionnaient malheureusement plus. De toute évidence l'université de Groningue a fait disparaître les fichiers vers lesquels les liens pointaient. Je vais donc présenter à nouveau ce travail universitaire et le compléter.
Après une recherche, j'ai pu retrouver l'ensemble de la thèse de Wilbert Jan Heeringa. J'en ai extrait la carte suivante qui montre la distance phonétique entre les langues régionales et le néerlandais standard.
La zone bleue au nord des Pays-Bas correspond au frison, les zones légèrement bleutées près de la frontière allemande correspondent au bas-saxon, celle à l'extrême sud-est correspond au limbourgeois, ces deux langues ont été reconnues aux Pays-Bas. Au sud-ouest, la zone la plus bleue délimite la zone où l'on parle flamand occidental en France et dans la zone belge limitrophe, le reste de la province de Flandre Occidentale présente un bleu moins profond.
Cette différence entre flamand occidental et néerlandais standard ne se limite pas à la phonétique, elle concerne aussi la syntaxe. Voici une carte qui figurait sur le site de l'Institut Meertens mais qui en a été retirée.
Une des diapos utilisées par Heeringa pour présenter sa thèse concernant l'analyse informatisée des différences phonétiques concerne la reconnaissance des langues régionales.
On y lit donc, entre autres prises de position, que la distance phonétique entre le frison et le néerlandais standard est de 43,5%, celle entre l'allemand standard et le néerlandais standard est de 43,4%. On comparera ces chiffres avec la distance du flamand occidental parlé à Warhem en France avec le néerlandais standard qui est de 41% et celle de Alveringhem en Flandre Occidentale qui est de 42,3%.
Après une recherche, j'ai pu retrouver l'ensemble de la thèse de Wilbert Jan Heeringa. J'en ai extrait la carte suivante qui montre la distance phonétique entre les langues régionales et le néerlandais standard.
(Source: Wilbert Heeringa, Measuring Dialect Pronunciation Differences using Levenshtein Distance, Dissertations in Linguistics 46, Groningen, thèse de doctorat soutenue en 2004)
Plus la couleur tend vers le bleu, plus la phonétique est éloignée de celle du néerlandais, plus elle tend vers le rouge, plus elle en est proche.La zone bleue au nord des Pays-Bas correspond au frison, les zones légèrement bleutées près de la frontière allemande correspondent au bas-saxon, celle à l'extrême sud-est correspond au limbourgeois, ces deux langues ont été reconnues aux Pays-Bas. Au sud-ouest, la zone la plus bleue délimite la zone où l'on parle flamand occidental en France et dans la zone belge limitrophe, le reste de la province de Flandre Occidentale présente un bleu moins profond.
Cette différence entre flamand occidental et néerlandais standard ne se limite pas à la phonétique, elle concerne aussi la syntaxe. Voici une carte qui figurait sur le site de l'Institut Meertens mais qui en a été retirée.
(Source: Institut Meertens: site Determinants of dialectal Variation Project, travail réalisé en collaboration avec l'Université de Groningue)
Pour pouvoir interpréter cette carte il faut se rendre sur cette page web et utiliser les couleurs de l'animation en 3D. Le violet de la zone flamandophone en France indique la distance presque la plus grande par rapport aux zones rouges.
Une des diapos utilisées par Heeringa pour présenter sa thèse concernant l'analyse informatisée des différences phonétiques concerne la reconnaissance des langues régionales.
Bollezeele - Nouvelles vidéos
Deux nouvelles vidéos tournées à Bollezeele lors du 5e Festival de la Langue et de la Musique flamande (organisé par l'Akademie voor Nuuze Vlaemsche Taele) et du 20e anniversaire de l'association Yser Houck. La première concerne les jeux traditionnels (boules, tir à l'arc et à l'arbalète) avec une interview en flamand d'un membre du club de boules de Wormhout, et la deuxième est une interview d'un dirigeant de l'association belge Bachten de Kuupe à propos de la situation du flamand occidental en Belgique.
Ces vidéos sont en définition standard. Elles seront remplacées plus tard par d'autres en haute définition.
D'autres vidéos tournées à Bollezeele seront publiées dans les jours qui viennent.
Ces vidéos sont en définition standard. Elles seront remplacées plus tard par d'autres en haute définition.
D'autres vidéos tournées à Bollezeele seront publiées dans les jours qui viennent.
mercredi 21 octobre 2009
Bollezeele 1900
Les 16, 17 et 18 octobre 2009 à Bollezeele (Nord-France), on célébrait le 5e Festival de la Langue et de la Musique Flamande et la Kermesse 1900 à l'occasion du 20e anniversaire de l'association Yser Houck. Cette fête était co-organisée par l'Akademie voor Nuuze Vlaemsche Taele et Yser Houck.
Le 18 octobre avait lieu l'inauguration de la kermesse par un apéritif-concert de l'harmonie de Bollezeele suivi des discours des notabilités en 1900 et actuelles. Cette video au Haute Définition que j'ai tournée montre, après un petit intermède musical, les discours du curé 1900 (en flamand) et du maire 1900 (en français) reflétant les tensions régnant un peu avant 1905 et la loi instaurant la séparation des Eglises et de l'Etat.
Dans les semaines à venir je mettrai en ligne d'autres vidéos tournées à cette occasion.
Le 18 octobre avait lieu l'inauguration de la kermesse par un apéritif-concert de l'harmonie de Bollezeele suivi des discours des notabilités en 1900 et actuelles. Cette video au Haute Définition que j'ai tournée montre, après un petit intermède musical, les discours du curé 1900 (en flamand) et du maire 1900 (en français) reflétant les tensions régnant un peu avant 1905 et la loi instaurant la séparation des Eglises et de l'Etat.
Dans les semaines à venir je mettrai en ligne d'autres vidéos tournées à cette occasion.
mercredi 14 octobre 2009
Wult/Wilt je recht vlaemsch hooren klappen ?
Si vous voulez entendre parler le flamand occidental de France, voici des enregistrements qui vous le permettront et qui sont proposés par l'Institut Meertens:
Arnèke/Arnyke (2 enregistrements)(effectués en 1966)
Bollezeele
Cassel/Kassel (2 fois le même enregistrement)(le carnaval)
Godewaersvelde ("Godsvelde")
Vous pouvez même les télécharger pour les réécouter à loisir: clic droit sur Downloaden, en anglo-néerlandais, néologisme proposé en flamand occidental: neerelaen.
Arnèke/Arnyke (2 enregistrements)(effectués en 1966)
Bollezeele
Cassel/Kassel (2 fois le même enregistrement)(le carnaval)
Godewaersvelde ("Godsvelde")
Vous pouvez même les télécharger pour les réécouter à loisir: clic droit sur Downloaden, en anglo-néerlandais, néologisme proposé en flamand occidental: neerelaen.
Cours de flamand occidental à Courtrai
Extrait vidéo de l'émission Terzake de la télévision flamande VRT du 8/10/2009.
Le Vlaamse Dienst voor Arbeidsbemiddeling en Beroepsopleiding (VDAB) donne des cours de néerlandais et de flamand occidental à Courtrai (Belgique) pour les migrants. Hans Declerck, l'enseignant de ouest-flamand, explique dans cet extrait vidéo que les gens peuvent apprendre le néerlandais mais qu'ils éprouvent de la frustration dans la rue, en stage, au travail où ils ont affaire à une langue totalement différente: le flamand occidental. L'objectif est ici de leur donner un "kit de survie" et non de leur apprendre vraiment à parler le flamand occidental. Une jeune femme explique qu'après ces cours elle pourra parler avec sa voisine, une autre dit qu'elle pourra ainsi comprendre ses clients si elle trouve l'emploi qu'elle désire. L'antenne du VDAB étant située en Flandre belge, Hans Declerck conseille d'apprendre d'abord le néerlandais mais souligne que le flamand occidental permettra une meilleure intégration auprès des collègues de travail. Enfin, une personne souligne la surprise des gens lorsqu'elle s'exprime en flamand occidental.
Le Vlaamse Dienst voor Arbeidsbemiddeling en Beroepsopleiding (VDAB) donne des cours de néerlandais et de flamand occidental à Courtrai (Belgique) pour les migrants. Hans Declerck, l'enseignant de ouest-flamand, explique dans cet extrait vidéo que les gens peuvent apprendre le néerlandais mais qu'ils éprouvent de la frustration dans la rue, en stage, au travail où ils ont affaire à une langue totalement différente: le flamand occidental. L'objectif est ici de leur donner un "kit de survie" et non de leur apprendre vraiment à parler le flamand occidental. Une jeune femme explique qu'après ces cours elle pourra parler avec sa voisine, une autre dit qu'elle pourra ainsi comprendre ses clients si elle trouve l'emploi qu'elle désire. L'antenne du VDAB étant située en Flandre belge, Hans Declerck conseille d'apprendre d'abord le néerlandais mais souligne que le flamand occidental permettra une meilleure intégration auprès des collègues de travail. Enfin, une personne souligne la surprise des gens lorsqu'elle s'exprime en flamand occidental.
dimanche 4 octobre 2009
Wuk zegt je ?
Après Yperlienk, je stertje stienkt en 1991, Staf Verheye publie chez De Klaproos, Wuk zeg je? Het dialect van Ieper en omstreken.
Staf Verheye a réuni 239 pages de mots et d'expressions de flamand occidental décrits comme particuliers à Ypres et sa région (bien que la très grande majorité d'entre eux ne soient pas particuliers à cette région). Ceux-ci ne sont malheureusement pas classés par ordre alphabétique mais par thème ce qui gène énormément la moindre recherche précise.
On regrettera aussi certains choix graphiques comme la décision de transcrire le participe passé sous la forme, par exemple, e bakk'n plutôt que ebakken avec le préfixe e- séparé du verbe comme si c'était un mot, le ie à la fois pour le i long diphtongué (ziele, dief) et le i bref (piente, blienken). Pour faire apparaître les caractéristiques du flamand occidental pour son public néerlandophone, Staf Verheye préfère écrire oedder plutôt que ouder car ou est diphtongué en néerlandais alors qu'il ne l'est jamais en flamand occidental, il n'y a donc, dans l'absolu, aucune raison de faire ce choix. Il écrit e begund ol tell'n plutôt que hen begunt al tellen, le pronom personnel sujet masculin 3ème personne du singulier ayant la même forme que l'article indéfini een, le -t final du présent 3ème personne du singulier, qui effectivement se prononce d par assimilation sous l'influence de la voyelle qui suit, changeant donc d'orthographe selon le contexte. Le a devant un l se prononce certes sous la forme d'un o palatal mais cela n'en reste pas moins un a, car ce phonème se prononcera toujours de cette manière dans ce contexte tant à Ypres qu'à Poperinge, qu'à Bruges ou qu'en flamand de France. Bref Staf Verheye a fait des choix qui font certes apparaître ce qu'on prononce, en flamand occidental ou spécifiquement à Ypres, pour les néerlandophones mais qui ne rendent pas visible la réalité profonde de la phonologie de cette langue.
Malgré ces remarques qui peuvent paraître sévères, on soulignera néanmoins le travail effectué qui intéressera quand même les passionés du flamand occidental.
Staf Verheye a réuni 239 pages de mots et d'expressions de flamand occidental décrits comme particuliers à Ypres et sa région (bien que la très grande majorité d'entre eux ne soient pas particuliers à cette région). Ceux-ci ne sont malheureusement pas classés par ordre alphabétique mais par thème ce qui gène énormément la moindre recherche précise.
On regrettera aussi certains choix graphiques comme la décision de transcrire le participe passé sous la forme, par exemple, e bakk'n plutôt que ebakken avec le préfixe e- séparé du verbe comme si c'était un mot, le ie à la fois pour le i long diphtongué (ziele, dief) et le i bref (piente, blienken). Pour faire apparaître les caractéristiques du flamand occidental pour son public néerlandophone, Staf Verheye préfère écrire oedder plutôt que ouder car ou est diphtongué en néerlandais alors qu'il ne l'est jamais en flamand occidental, il n'y a donc, dans l'absolu, aucune raison de faire ce choix. Il écrit e begund ol tell'n plutôt que hen begunt al tellen, le pronom personnel sujet masculin 3ème personne du singulier ayant la même forme que l'article indéfini een, le -t final du présent 3ème personne du singulier, qui effectivement se prononce d par assimilation sous l'influence de la voyelle qui suit, changeant donc d'orthographe selon le contexte. Le a devant un l se prononce certes sous la forme d'un o palatal mais cela n'en reste pas moins un a, car ce phonème se prononcera toujours de cette manière dans ce contexte tant à Ypres qu'à Poperinge, qu'à Bruges ou qu'en flamand de France. Bref Staf Verheye a fait des choix qui font certes apparaître ce qu'on prononce, en flamand occidental ou spécifiquement à Ypres, pour les néerlandophones mais qui ne rendent pas visible la réalité profonde de la phonologie de cette langue.
Malgré ces remarques qui peuvent paraître sévères, on soulignera néanmoins le travail effectué qui intéressera quand même les passionés du flamand occidental.
Inscription à :
Articles (Atom)